L'horloge
publique
Le premier projet
d’horloge (connu) est de 1622 lorsque
l’Assemblée générale des
habitants vote « l’achat d’une cloche
pesant au moins douze quintaux, “laquelle servira pour
l’église et au besoin pour une horloge.
»
Les
années passent; le pays s’impatiente sur
l’urgence d’une horloge, Dans sa réunion
du 2 mars 1683, l’assemblée communale
après avoir longuement discuté sur la grande
nécessité d’une horloge,
délibère: « d’en installer
une dès que la commune le pourra. »
Le 17
mai 1693 « Pierre Guillaume, sergent papal du lieu
d’Entraigues reconnaît avoir reçu 24
sols pour avoir vaqué à la délivrance
du horrologe », c’est-à-dire avoir
publié la mise aux enchères dans les lieux
Le 13
septembre 1693, le sieur Nicolas Pinet, horlogeur de
l’Iles-en-Venaissin, signe un contrat avec la commune de
Saint-Saturnin «pour la confection d’une horloge et
pour le prix de 208 Livres, » Le même jour, le
sus-dit Pinet reconnaît avoir reçu
premièrement “96 livres, 13 sols et 4 deniers et
d’autre part 82 livres, 1 sol et 6 deniers pour acompte des
193 livres, 6 sols et 8 deniers à quoi se monte le premier
carton du prix fait de l’horloge.
Mais au total
près de 410 livres sont versées à
l’horlogeur. Nous voilà loin de 208 livres que
comportait le contrat initial de M. Pinet. Y eut-il de gros
imprévus? Il est permis de le penser.
Mais ce
n’est pas tout. A ces dépenses
s’ajoutent 10 écus et 20 sols au maçon
Bourdet François, qui a construit la bâtisse de
l’horloge. 3 écus pour 8 charrettes de pierres
d’Entraigue payées à Antoine Lombard.
11 quintals de chaux à 15 sols le quintal, 7
émines de plâtre à 4 sols la
charge. Nous trouvons encore la
fourniture et le transport de 2 charrettes de bugets (pierres plates)
de Villeneuve. Huit charrettes de pierres pastouïres de
Gigognan, 2 voyages de sable, etc.
Cette nouvelle
horloge ne paraît pas fonctionner normalement puisque le 6
septembre 1699, le maçon François Bourdet
reçoit 9 livres et 16 sols pour avoir blanchi et garni de
plâtre la place de la montre solaire de l’horloge
et le 27 du même mois il est dit que « le maistre
serrurier Lany Daniel, de Saint-Saturnin, a fait l’esguille
de la montre solaire et a reçu pour cela la somme de 12 sols
patas. »
Dans la période qui suit de nombreuses
réparations sont nécessaire au bon fonctionnement
de notre horloge. Notons par exemple en 1631, l’appel au
frère Anselme, chartreux de Bon-Pas.
Ce fut très certainement une délicate
entreprise que de porter et de ramener de Bon-Pas un
mécanisme aussi sensible. Le transport, tant à
l’aller qu’au retour, revêt
l’aspect d’une véritable
expédition avec ses arrêts «
à l’aller au logis de Tartail et au retour
à Morières pour donner du foin pour les
bêtes et pour faire manger et boire ceux qui portaient
l’horloge. » Malgré
de multiples précautions, le fragile mécanisme
fut quelque peu abîmé à son
arrivée ici, ce qui motiva une dépense de
« douze sols et demi pour trois livres et demi de plomb pour
plomber une pièce de l’horloge qui avait
esté ébranlée en montant le dit
horloge pour le mettre en place au retour de Bon-Pas. »
Par la suite nous relevons les honoraires de Laurent Petit
(cardeur à laine) et gouverneur de l’horloge. Ces
honoraires annuels, qui étaient de 21 livres en 1707.
L’horloge paraît avoir longtemps donné
satisfaction et ce n’est qu’en 1811 qu’il
fut l’objet d’une révision
générale à l’occasion de
l’agrandissement de l’église. Cette date
est inscrite en haut du clocher. L’horloge fut
électrifiée en 1961 puis
informatisée en 1992.
La grosse cloche
La meîane
La cloche de l'horloge
L'horloge publique
|
|