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Provence Côte d'Azur


    Vos commentaires sur notre livre d'or

    La plupart des informations utilisées dans ce site sont tirées du livre Histoire de Saint-Saturnin lès Avignon, paru en 1970,écrit par
     Jean Mounition

    Tous droits réservés.

    Recherche et rédaction
    Jean Felix Perdiguier


    Site design
    MJ Schiavon



o Listes des consuls du XVIème siècle à la révolution

o Liste des maires au XIXème siècle

o Liste des maires au XXème siècle

     La première mention du nom de Saint Saturnin date de 1008, voir page de la charte. Tandis que les premières mentions de la « Commune » de Saint-Saturnin sont du début du XIVème siècle, c'est dire qu'ici, pas plus qu'ailleurs, nous ne possédons de charte originale relative au régime municipal.


    Nous croyons toutefois permis de penser que, dès le XIIIème siècle, le pays possédait sa municipalité, sachant qu'à Chasteauneuf de Messire Giraud Amic (plus tard Châteauneuf-de-Gadagne ), où le pouvoir féodal a toujours été plus fortement établi, la charte confirmant les droits de la commune paraît déjà en 1268.


     Même l'analyse du testament de Giraud Amic de 1216 nous laisse entendre que déjà, de ce temps, la délimitation des territoires de nos communes était chose faite.

    Quoi qu’il en soit, dès qu’elle fait son apparition dans l’histoire locale chaque commune du Comtat se trouve déjà en possession d’institutions municipales : elle a son PARLEMENT et ne connaît d’autre régime intérieur que celui des assemblées populaires se réunissant pour délibérer, soit sur la place publique, soit devant l’église ou dans la nef en cas de mauvais temps et parfois même dans le cimetière attenant6, déléguant les détails de l’administration à un ou plusieurs magistrats élus annuellement.

    Dans les villes, ces magistrats portaient ordinairement le titre de consuls et dans les bourgades de moindre importance celui de syndics. Il en fut ainsi jusqu’à la fin du XVe siècle où le titre de consul remplaça partout celui de syndic.

  

    A sein de la Communauté le seigneur est représenté par le baille ou viguier.   Ce représentant était désigné par le seigneur qui le choisissait, si l’on peut dire, parmi trois citoyens que la commune lui présentait. 

    Une des prérogatives du baïlle était de rendre la justice au nom du seigneur. Assisté du garde ou sergent il constituait avec ce dernier ce qu’il était convenu d’appeler pompeusement « la cour baronnale du lieu de Sainct Savournin ».


Le rôle de l’assemblée des habitants n’était pas terminé par l’élection consulaire. Cette élection était suivie de la nomination des « Officiers de la communauté»  où nous voyons en premier lieu :








    - Les Auditeurs des Comptes, chargés de contrôler la gestion des consuls et du trésorier.

    - Les Estimateurs : correspondant à nos répartiteurs actuels.

 - Les délégués aux Etats de Carpentras (rôle attribué habituellement aux consuls).

    - Les Maîtres des Chemins appelés aussi Visiteurs des Chemins qui devaient veiller au bon état des voies de communication.

    - Les Caritadiers étaient chargés de gérer ce que nous pourrions appeler le Bureau de Bienfaisance appelé autrefois Carita ou charité.

    - Un capitaine des Dizaines dont l’appellation remonte aux temps troublés des XVe et XVIe siècles et où les habitants devaient s’armer et se grouper par dizaines pour mettre le pays en état de défense contre les brigands et plus tard contre les Huguenots. Le capitaine des dizaines fut par la suite appelé CAPITAINE DES BRAVADES et aussi capitaine de la jeunesse lorsqu’il fut chargé d’organiser et de diriger les réjouissances publiques.

 - Un instituteur nommé RÉGENT DE LA JEUNESSE ou INSTRUCTEUR DE LA JEUNESSE devait, aux frais de la commune, donner l’instruction aux enfants.

    - Un secrétaire (généralement un notaire) tenait les écritures de la communauté.

    Il y avait encore les BASSINIERS DE SAINTE ANNE dont nous ne connaissons pas bien le rôle précis, mais qui paraît être la répartition et l’emploi des offrandes faites à la confrérie du même nom.

    Ensuite les BASSINIERS DE NOTRE DAME ET DES ÂMES DU PURGATOIRE aux fonctions sans doute semblables.

    Nous voyons encore un « porquier » ou porcher qui chaque jour réunissait et conduisait paître tous les porcs des habitants.

    Un « campanier » assurait la sonnerie des cloches (campanes) ; il remplissait en outre le rôle de fossoyeur (moyennant rétribution supplémentaire à chaque obsèque).

    Un « Gouverneur de l’Horloge» devait entretenir, huiler et remonter en temps voulu l’horloge de l’église.

    Enfin, au moment des récoltes, le baïlle s’adjoignait un garde supplémentaire. Nous assistons même (au cours des XVIIe et XVIIIe siècles) à la nomination de deux gardes des vignes, ce qui nous indique que la culture de la vigne était déjà importante dans notre terroir.

    Tout n’est pas dit sur les élections consulaires qui s’accompagnaient chaque année de réjouissances publiques et c’était au son des fifres et des tambourins qu’avait lieu la proclamation des nouveaux consuls

.
    Un banquet populaire, dont les adjudicataires des fermes de la communauté payaient une partie des frais réunissait tous les habitants (chefs de maison).

    En 1610 « les adjudicataires de l’Auberge du Grand Logis et du four à pain étaient tenus de fournir l’un deux barraux de vin (cent litres environ) et l’autre, le pain provenant de quatre émines de blé (90 kg environ) pour le banquet que font les habitants le jour de la création des consuls ».
    Cette coutume s’est perpétuée pendant de longs siècles et ne paraît avoir été interrompue que lors d’événements graves (guerres ou pestes).

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