Ce quartier, constituant la partie la plus haute
de l'ancien village intra-muros, tire son nom de sa
particularité
topographique. Le mot pigeolet est le diminutif de puy ou pig
signifiant montagne. Au XIIIème siècle nous y
trouvons le château,
appelé également "La Tour". Des bases de donjon
étaient effectivement
encore visibles il y a quelques décennies dans les
soubassements d'une
maison de ce quartier.
Nous trouvons dans les archives, les traces de ce bâtiment
jusqu'au
XVIIIème siècle. Tantôt
appelé "La tour", tantôt "La maison claustrale"
, il appartenait au chapitre de Saint Didier d'Avignon, prieur du lieu.
Une autre maison dans le même quartier,
mérite
une attention toute particulière à plus d'un
titre. En effet, nous
savons qu'avant sa restauration en 1949, elle possédait une
niche
admirable du XVIIème siècle en pierres de Pernes,
de plus il y avait
sur la façade méridionale à hauteur de
premier étage une pierre avec
une inscription en latin datant de 1685.
Enfin, élément encore plus
remarquable, il y a
dans la cour de cette maison, un puits exceptionnel à trois
étages. Ce
puits est constitué d'un escalier en colimaçon en
pierre d'un mètre
cinquante environ de diamètre à
côté du trou cylindrique constituant le
puits en lui-même de même dimension que l'escalier. De plus sur le côté il y a,
à chaque étage, une
pièce rectangulaire d'environ trois mètres par
deux, qui communique
avec l'escalier par une porte et avec le puits par une ouverture. Dans
cette pièce, côté Est, il y a une niche
d'environ 50cm de profondeur.
Autre curiosité, après le premier quart de rond
de l'escalier, il part
en direction du sud une galerie qui est murée.
Cet édifice souterrain est assez
curieux et pose
quelques questions concernant son usage et sa destination originelle.
Était-il simplement destiné à
constituer une grande quantité d'eau en
réserve en cas de nécessité, ou
avait-il une vocation de cachette en
cas de guerre? Mais si le niveau de l'eau était assez
élevé, la surface
de refuge offerte pouvait être très
réduite.