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    La plupart des informations utilisées dans ce site sont tirées du livre Histoire de Saint-Saturnin lès Avignon, paru en 1970,écrit par
     Jean Mounition

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    Jean Felix Perdiguier


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En rangs deux par deux!

ÉCOLE LIBRE DE FILLES

Grâce au souci bienveillant d'un curé de paroisse, l'enseignement pour les jeunes filles sera implanté à Saint-Saturnin-lès-Avignon au XIXe siècle. En effet, le 14 janvier 1839, le curé DUBOUSQUET écrit aux sœurs des Vans dont la renommée comme institution sérieuse commence à se répandre dans la région, pour savoir si elles seraient d'accord pour venir éduquer des jeunes filles à Saint-Saturnin.

La révérende Mère CASTAGNIER répond positivement à cette demande le 21 janvier. Elle pose des conditions : 250 francs ou 100 écus par an comme traitement, pour deux sœurs agrégées, dites sœurs de campagne, un logement et la rétribution par les enfants.

Le curé répond le 6 février : 18 familles sont prêtes à payer, avec 30 francs par an, les 18 filles ont de 6 à 8 ans. Le logement existe déjà. Il désirerait voir enseigner : la langue française, "écrire avec l'orthographe", l'arithmétique, un peu d'histoire et de géographie, de couture fine, et un peu de broderie.

La Mère, sans rien objecter à cette lettre, demande au curé, dans sa correspondance du 27 février 1839 d'aller voir le recteur de l'académie pour obtenir le droit d'ouvrir à Saint-Saturnin une école privée ou communale, le choix n'étant pas encore définitif.

Le 2 avril 1839, sœur CASTAGNIER annonce leur départ pour Saint-Saturnin. L'école privée congréganiste de filles est fondée. Au début de leur installation, les sœurs disposaient d'un logement provisoire, modeste et sommaire.

Sur la colline du Puy commencera en 1840, la construction d'une bâtisse, sur une parcelle achetée par le vicaire abbé Auguste COURNANT à M. JOUSSEAUME. En 1840, le vicaire obtient aussi, gratuitement, la parcelle BOUSSIER contiguë au terrain.

Avec l'aide financière de la population villageoise, le bâtiment est prêt en 1844. Une commission de notables qui avait recueilli les dons des habitants offre à la commune cet immeuble le 3 février 1844. L'acte notarié porte des conditions :

1.        "l'admission des malades à concurrence des rentes qui seraient fondées"    ;
2.        "les sœurs ne pourront jamais être remplacées par des laïques ". 

La donation ne devient effective qu'en 1847, un décret impérial du 18 décembre 1855 autorise légalement l'hospice de Saint-Saturnin. Les institutrices sont sœur Ursule et sœur Marie, l'une ayant une lettre d'obédience, la seconde étant une "novice". Pendant un demi siècle, l'enseignement va être dispensé dans un lieu agréable, successivement sous la direction de sœur Saint-Ephrem, sœur Saint-Hippolyte, sœur Marie-Julienne.

En 1880 sont promulguées les lois de laïcisation, alors que sœur Zénobie est directrice de l'école. Par une décision du conseil municipal du 13 mai 1891, l'enseignement sera désormais donné par une institutrice laïque dans le bâtiment de l'hospice. Aussi, les religieuses doivent-elles partir de cet immeuble donné à la commune en 1844.

Fort heureusement, en 1886, sœur Saint-Justin hérite-t-elle de la maison de son père Jean GOUBET, actuellement bâtiment de l'école St-Joseph. Il désire que cette maison devienne une école, et que l'enseignement y soit privé et congréganiste.

Plus tard arrive sœur SAINT-COLOMBAN qui reprendra son nom de jeune fille, Mademoiselle SARTRE, à la suite de la loi interdisant les congrégations en 1904, pour ainsi pouvoir continuer son rôle. Mademoiselle THIBON, sœur Marie ZENOBIE en fera autant. Cette dernière sera très largement appréciée et admirée pour sa gentillesse et son dévouement au service des enfants.

Mademoiselle SARTRE assura la direction de l’école jusqu’en 1952, date où lui succéda Mademoiselle LAURIOL, puis Mme HAON en 1978.

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