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Provence Côte d'Azur


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    La plupart des informations utilisées dans ce site sont tirées du livre Histoire de Saint-Saturnin lès Avignon, paru en 1970,écrit par
     Jean Mounition

    Tous droits réservés.

    Recherche et rédaction
    Jean Felix Perdiguier


    Site design
    MJ Schiavon


    A l’époque féodale, dans les campagnes toutes les personnes sous la protection du seigneur des lieux  étaient redevables de deux sortes de taxes : foncières et banales.

    Les redevances foncières sont en quelque sorte le prix de la location des terres cédées aux paysans.

    Les redevances banales sont variées : obligation pour les paysans d'utiliser le moulin banal, le four banal, le pressoir banal; en échange d’une taxe appelée le "BAN" d’où le nom usité de four banal.

    A Saint Saturnin le four communal ou banal tout comme le moulin à huile banal, se trouvait dans l’impasse situé derrière le poste de police actuel. Ce four n’était pas la propriété du Seigneur du lieu, mais de la commune. Le four était affermé à l’enchérisseur le plus offrant et le fournier se réservait un pain sur trente pour sa rétribution ( le trentain). A une certaine époque il était même tenu d’aller prendre le pain dans les maisons et de le rapporter, sauf pour les maisons isolées. 

    Dans un règlement de 1741, les habitants qui voudront cuire leur pain aux villages voisins ou qui possèdent un four, payeront une redevance annuelle à la communauté. Le nom du fournier St Saturninois le plus ancien qui nous soit parvenu jusqu’à nous est Jean Collevin, c’est 1554 que la ferme du four lui fut adjugée pour la somme de 100 florins. En 1596 c'est un Antoine BRUNIER qui est fermier du four communal.

    Les archives du village nous rapportent tout au long des siècles qu'il y a eu de nombreuses réparations au four communal. Un exemple: " L'an 1784 et le sixième jour de mars, dans la salle haute et consulaire de la maison commune du dit lieu de Saint Saturnin et par devant François LEONARD, viguier de la cour baronnale du dit lieu, Urbain BOUSSIER et Joseph SERRE étant consuls, on a mis aux enchères la réparation du four banal à cuire le pain ... et adjugé à Joseph BLANC, qui se charge d'exécuter la dite réparation pour la somme de neuf cent vingt-quatre livres ..."

    Dans chaque village attenant au four il y avait un local, appelé « membre », celui-ci servait d’ « hospital » c’est à dire de refuge pour les pauvres passants ou autres vagabonds ainsi que pour les pèlerins vers St Jacques de Compostelle. Le 26 mars 1696, Grégoire MOUNIER, hospitalier du présent lieu de St Saturnin, a reçu cinq sols patas pour enterrer un pauvre, mort au four.

    Le four n’était allumé que 4 à 5 fois par mois, par contre dans les villages de montagnes ce n’était que 3 ou 4 fois par an.

Niche du puits
Voici, aujourd'hui l'impasse où était situé le four communal  de Saint Saturnin
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