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    La plupart des informations utilisées dans ce site sont tirées du livre Histoire de Saint-Saturnin lès Avignon, paru en 1970,écrit par
     Jean Mounition

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En rangs deux par deux!

L'école avant la révolution

À Saint-Saturnin, l'éducation des enfants a été l'un des soucis principaux des dirigeants. Voici un peu l'historique de ces écoles à travers le temps.

L'histoire de l'école de Saint-Saturnin, du Moyen-Âge à la révolution, nous est racontée par Jean Mounition :

"Dès que nos archives locales nous permettent de constater l'existence d'une école ici, nous voyons celle-ci établie selon les principes remontant au XIIe et XIIIe siècles ; c'est-à-dire l'école organisée par les consuls se trouvant en tête de la municipalité et mise gratuitement à la disposition de tous contrairement à ce qui nous est parfois avancé que seuls quelques gens fortunés auraient eu l'avantage de faire bénéficier leurs enfants des bienfaits de l'instruction. Notons, toutefois, qu'il n'était pas question d'imposer l'instruction à tous les enfants et c'est en quoi le régime de l'instruction élémentaire de l'époque diffère du régime actuel ; si elle était gratuite elle n'était pas obligatoire.

Dès l'année 1604, nous voyons ici « le précepteur de la jeunesse, Mathieu Espitalier, qui moyennant trois écus par trimestre ( que la commune lui verse ) se charge d'instruire les enfants de Saint-Saturnin, tant riches que pauvres et sans rien plus exiger. »

En 1613, Jean Bernard avec le titre de maître d'école succède à Mathieu Espitalier et « s'engage à instruire tous les enfants moyennant douze écus d'honoraires annuels et sans rien plus exiger. »

L'école paraît avoir pris une plus grande importance dans les années suivantes puisque en 1627 outre le maître d'école Jean Taxil, aux honoraires de trois écus par trimestre, nous voyons apparaître M. Colleret, second maître d'école. Notons toutefois que cette disposition nous paraît toute temporaire puisque c'est la seule fois qu'un second maître figure dans les comptes de nos archives.

En 1637, notre commune s'adresse au frère Esprit Provençal, religieux de Saint-Augustin de Pernes, qui perçoit selon l'usage douze écus pour ses gages annuels de régent de la jeunesse.

M. Gilbert de Sonnai paraît en 1649 en qualité de secrétaire et instituteur et qui « reconnaît avoir reçu douze écus annuels pour apprendre les enfants à lire et à écrire. »

Au même traitement nous trouvons, en 1659, Jacques de Saint-Germain qualifié « régent de la jeunesse ».

Vers la même époque, le recrutement du personnel enseignant paraît de plus en plus difficile et nous relevons une trentaine de noms de régents ou instructeurs de la jeunesse pour la période de 1660 à 1790.

Peut-être ces maîtres ne donnaient pas toujours entière satisfaction. Notons cependant les plus marquants pour cette même période. Messieurs Faben en 1662, Coupard en 1679, Laurans en 1706 et 1721, Maurel de 1725 à 1739.

En 1751, notre commune semble avoir trouvé un maître de premier ordre en la personne de M. Martel et à la date du 5 mars de cette même année il est dit que « le Conseil considérant que Monsieur Martel, secrétaire de la communauté de Saint-Saturnin est un homme très entendu et très propre à donner aux enfants une bonne instruction, décide de l'engager comme régent de la jeunesse. »

En 1760, c'est l'hermite de Sainte-Anne de Vedène qui figure ici comme régent des écoles.

 

Traitement des maîtres.


Ces traitements, qui jusqu'en 1654 étaient de douze écus par an, soit 36 livres, se trouvent par suite de la hausse des prix de toutes choses, portés à 60 livres en 1662, 75 livres en 1743, 90 livres en 1748, 120 livres en 1755 et 60 écus ou 180 livres en 1777.

Le dernier maître d'école avant la période révolutionnaire fut Melchior Broche, de 1785 à 1790, aux honoraires annuels de 180 livres.

Fonctionnement de l'école.


Le fonctionnement de l'école ne paraît pas avoir subi d'interruption au cours des XVII""' et XVIII"" siècles et même au plus fort de la peste de 1720-1722 alors que l'école de Vedène se trouvait fermée pour cause de contagion et le traitement du maître suspendu pendant la même période, ici, le pays étant indemne, nous pouvons voir M. François de Lettre, maître d'école de Saint-Saturnin, continuer à percevoir ses émoluments en 1721 et 1722.


Emplacement.


L'emplacement de notre école ne nous paraît pas toujours facile à déterminer ; en effet en 1650, les consuls font voter par assemblée générale des habitants, la construction de deux chambres dans la maison commune dont l'une pour servir d'école et l'autre pour entreposer le grain.

Cette décision eut-elle des suites ? Rien pour l'instant ne vient nous le confirmer. Quelques années plus tard, en 1679, la « construction d'un membre ou hôpital pour les pauvres vagabons » avait bien été votée sans cependant être réalisée. D'autre part, même au cas où l'école eut été installée dans la maison commune, il ne nous est pas permis de penser qu'il en eut été toujours ainsi.

Dans un terrier de la première moitié du XVIII"" siècle (Archives Dép. de Vaucluse, Gx 127) il est question d'un « quartier derrière l'école » situé en haut et hors du village et contiguë au quartier des Aires. » Nous retrouvons ce « quartier derrière l'école » dans le compte rendu de la visite des grains de 1789.

Ref: "Histoire de Sait-Saturnin lès Avignon par Jean Mounition.


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